Je ne sais vraiment pas ce que je fous ici, je regarde l'immeuble d'un air absent, je repense à elle. Je compte la détruire d'une manière si violente qu'elle ne s'en remettra pas, je vais partager le moindre de ses secrets et les détails les plus intimes de sa vie. Je soupire doucement, la haine refait surface et je ne m'en plains pas. Elle me permet d'encaisser la douleur qui me tiraille de l'intérieur. Il ne faut jamais aimer une femme, il ne faut jamais lui ouvrir son cœur. Je monte au troisième étage et j'arrive devant les bureaux du « Welcome in Hollywood ». Je n'arrive toujours pas à savoir pourquoi. Pourquoi ce journal plutôt qu'un autre ? Avant aujourd'hui, je ne me suis jamais intéressé de près ou de loin aux scoops people, mais il semble qu'il ait une bonne réputation. Du moins, les gens connaissent ce torchon, car il écrit sur des choses vraies, je ne partage pas toutes ces valeurs, mais je compte écrire un article sans le moindre mensonge. Je mise tout là-dessus ; écrire la vérité pour la faire souffrir à un point inimaginable. Je passe la porte sans trop de difficultés, je me dirige vers ce qui semble être la secrétaire du journal. Je lui souris doucement, je me penche vers elle et après un magnifique sourire, je lui lance. « Bonjour, excuse-moi de te déranger. Je voudrais voir Eleana Blackert. On n'a pas rendez-vous, mais je suis mannequin et elle m'a demandé de venir un jour, alors me voilà. » J'improvise totalement, je ne connais absolument pas cette jeune journaliste, mais je pense que ma proposition peut l'intéresser. La secrétaire semble un peu perturbée, j'ai l'habitude de faire cet effet-là, je continue de lui sourire et après un joli bégaiement, elle m'indique un bureau au fond. Je souffle un doux « merci » et je me dirige vers le bureau de cette journaliste. Je frappe, je n'attends pas, je rentre aussitôt. Je reluque un instant la demoiselle en face de moi, plutôt jolie. Je ne lui laisse pas le temps, je m'installe en face d'elle, je pose mes coudes sur son bureau et je pose mon regard dans le sien. « Bonjour Eleana. Ne dis rien, j'ai une proposition qui pourra t'intéresser. » Je me permets de la tutoyer, après tout, elle et moi, on sera très certainement amené à travailler ensemble. Je pose un léger sourire sur mon visage et je commence doucement. « Je suis mannequin, tu me connais peut-être, mais je ne viens pas pour ça. J'ai une tonne de scoops au sujet d'une célébrité, je peux te permettre de faire un article qui reboostera ta rubrique. Aucun mensonge, mais des révélations très intimes. » Je continue de la regarder dans les yeux, j'essaie de la cerner. Avant qu'elle puisse ouvrir la bouche, j'enchaîne. « Tu tentes un gros coup, tu ne me connais pas, mais je peux t'amener énormément. Soit tu me fais confiance, soit tu refuses. Dans ce cas-là, j'irais voir ailleurs, mes informations vont intéresser quelqu'un, j'en suis persuadé. » Je veux voir comment elle va encaisser tout cela avant de chercher à poser mes conditions.

" Et Marc, n'oublie pas de mettre la photo de Kendall Jenner dans le bon numéro, je ne veux pas avoir à chercher au dernier moment compris? Ensuite viens me voir dans mon bureau s'il te plaît " Ce dernier hoche la tête et je retourne vers mon bureau. Cette place ne me laisses pas de répit, continuer la base du journalisme en rédigeant toute la rubrique people, y compris les photos, la mise en page et... Mon dieu tout ça me donne mal à la tête. Je m’assois lourdement sur mon fauteuil, et soupire longuement. Je ferme les yeux deux petites secondes puis me penche vers un des tiroirs de mon bureau en y ressortant un médicament contre le mal de tête. Je l'avale tout en espérant que celui ci agisse le plus vite possible. La journée ne fait que commencer. Bon je me penche sur les ébauches d'articles d'un des autre journaliste. Je secoue la tête rageusement, il m'a fait une truc pitoyable sur une des rumeurs du moments qui est complètement fausse j'en suis certaine, enfin, il ne réfléchis pas ou quoi? Justin Bieber se marier ? Mais il à vu ça où? Je sens ma migraine qui n'a pas l'air du tout de vouloir s'amoindrir au fur et à mesure que je m’énerve. Y a des gens ici qui n'ont apparemment pas compris le principe de véridique ni de logique. Bien que là l’imbécillité soit de mise. Je pose le semblant d'article si je peut appeler ça comme ça sur un coin du bureau et regarde alors le papier que m'a remis un des stagiaire ce matin en me disant que je voudrais lire ça. Un article? Perez Hilton...Quel rapace celui là. Mon énervement atteint son comble quand je voit mon nom sur ce torchon. Alors maintenant il écrit sur les journalistes. C'est les gars dans ce genre là qui donne à tous les journalistes une mauvaise réputation. Et vu qu'il ne se gêne pas pour me citer, il va vite comprendre de quel bois je me chauffe. Je jette ce torchon à la poubelle, et me concentre sur les différentes rumeurs apportés ce matin pour essayer d'y délier le vrai du faux. Je me lève les papiers à la mains tout en lissant mon chemisier. C'est alors sans prévenir qu'un jeune homme rentre dans mon bureau et s'installe sans y avoir été invité. J'hallucine. Et avant d'avoir eu le temps de dire quoi que ce soit le voilà qu'il me déballe qu'il est mannequin, qu'il à une proposition, soit disant véridique, et qu'il peut m'être très utile. Mais pour qui se prend t'il celui là. Je cherche cependant dans ma tête les mannequins dont j'ai déjà entendu parler, essayant de mettre un nom sur cet insolent. En vain. Il ne me dit rien.  Pendant qu'il parle, sûr de lui, de sa proposition, je m’assois à nouveau dans mon fauteuil, et reste de marbre face à sa prétention sans nom. Quand je vois qu'il a enfin fini je lui souris doucement et hypocritement, et pose à mon tour mes coudes sur mon bureau. " Et vous êtes? " Si lui ne me vouvoyer pas , j'avais une éducation, et son air sûr de lui ne me disait rien qui vaille. Ma tête me lance, et mon médicament de tout à l'heure ne fera surement jamais effet vu l'allure à laquelle je m’énerve aujourd'hui. "Bien, maintenant je crois encore être dans mon bureau, dans mon département, donc je vous prierai d'enlever cet air prétentieux de votre visage. Si vous êtes venu à ce journal c'est que vous connaissez sa réputation, et que donc vous voulez être pris au sérieux, alors ne me posez pas d'ultimatums dans ce genre là." Je me lève, me permettant d'être plus grande que lui et d'appuyer mes propos. Je contourne mon bureau, ferme la porte, et appelle Marc, lui demandant de revenir plus tard, étant occupé. Oui c'est sur que ce qu'il me dit m'intéresse. Mais je me méfie quand même. " Maintenant que tout est clair. Pourquoi vouloir nous donner ces scoops? Dans quel but?Et quelle est votre motivation ?" Je m’assois sur un coin de mon bureau, réfléchissant en même temps. Je ne sais pas trop si je dois me lancer là dedans. " Il faut que tout soit vrai.. avec des preuves à l'appui , nous ne sommes pas un torchon ici. Quelle est la star en question? " J'essaie de paraître le plus professionnelle possible, tandis que je regarde le jeune homme qui est assit face à moi, j''observe sa façon de se tenir, son regard, et quelque chose en moi me dit de ne pas lui faire totalement confiance, mais de prendre ses informations. Des milliers de questions se bousculent dans ma tête. Foutue migraine, je me masse les tempes le plus discrètement possible priant pour qu'elle passe.

Elle semble surprise, surprise que je débarque dans son bureau sans prévenir, surprise que je prenne mes aises, mais je m'en fiche royalement. Je sais que je peux lui apporter quelque chose, si elle ne saisit pas l'occasion, je me tournerais vers un autre magazine. J'aime la réputation de ce journal, mais je peux lancer ma bombe ailleurs. Elle pose à son tour ses coudes sur le bureau, ça me fait sourire, à croire qu'elle veut montrer qui dirige ici. Stupide comme réaction. « Et vous êtes ? » Elle ignore donc qui je suis, je ne vais pas m'en plaindre et ça ne me touche pas particulièrement. Je suis mannequin, mais je ne suis pas spécialement connu et reconnu par tous, d'ailleurs cette situation me convient parfaitement. Cependant, je trouve cela marrant qu'une journaliste people qui travaille dans un journal avec une partie mode ne me reconnaisse pas. Plutôt ironique comme situation. Je souffle simplement. « Miles Strauss, une fois que je serais parti, tu pourras faire des recherches à mon sujet. J'ai posé pour quelques marques plutôt connues. » Je ne cherche pas à la prendre de haut ni à lui apprendre son métier, mais la situation m'amuse. Elle enchaîne alors. « Bien, maintenant je crois encore être dans mon bureau, dans mon département, donc je vous prierai d'enlever cet air prétentieux de votre visage. Si vous êtes venu à ce journal c'est que vous connaissez sa réputation, et que donc vous voulez être pris au sérieux, alors ne me posez pas d'ultimatums dans ce genre là. » J'aime les femmes de caractère, je souris simplement, je ne bronche pas, ça ne servirait à rien. Je connais la réputation du journal, c'est vrai, mais j'attends beaucoup de cet article. Je ne lâcherai pas mes informations au premier venu, je veux pouvoir écrire l'article, avoir mon mot à dire dessus et bien d'autres choses. Eleana se lève, elle cherche à nouveau à montrer sa position de domination. Je souris un peu plus, la situation tourne vraiment au ridicule. « Maintenant que tout est clair. Pourquoi vouloir nous donner ces scoops ? Dans quel but ? Et quelle est votre motivation ? » Je pose mon regard dans le sien un instant et je secoue doucement la tête. Je prends un ton calme, posé. « Mes motivations sont personnelles, Eleana, je ne compte pas les partager. J'ai des informations, j'ai des exigences aussi, c'est à prendre ou à laisser... » Je la vois réfléchir un instant et elle enchaîne. « Il faut que tout soit vrai... Avec des preuves à l'appui, nous ne sommes pas un torchon ici. Quelle est la star en question ? » Je souris, mais je reste sur mes gardes, je ne compte pas abattre toutes mes cartes d'un coup. Je réfléchis un instant, puis je souffle doucement. « Je pense que tu n'as pas très bien compris ma démarche. Mes informations sont vraies, tu me fais confiance ou non, mais je ne pourrais pas t'apporter de preuves, car je souhaite me protéger. Je veux qu'on discute de ce que l'on pourrait faire avant de te parler de la célébrité et de ce que je peux t'apporter. J'ai beaucoup d'attentes et je veux être sûr que le « Welcome in Hollywood » peut correspondre à ce que je cherche. »

La jolie journaliste ne perd pas pied, elle me lance. « Bien, je vous écoute, qu'est ce que vous voulez ? » Je souris un peu plus, finalement j'ai réussi à piquer sa curiosité, une bonne chose. Je m'apprête à répondre, mais elle ne me laisse pas le temps, elle enchaîne rapidement. « Cependant Monsieur Strauss, si nous sommes amenés à nous revoir, prenez rendez-vous. Je travaille énormément et je n'aurais pas toujours le temps de vous écouter. » Cette femme a du caractère, j'aime ça. J'aime les femmes qui ne se laissent pas faire, ça promet d'être compliqué de travailler avec Eleana, mais j'ai vraiment envie de bosser avec elle. Elle me plaît vraiment et la réputation de sa rubrique me plaît encore plus, on ne va pas se mentir. « Ce que je veux ? Je veux écrire cet article, je veux pouvoir le poster de manière anonyme et je veux pouvoir écrire de la manière qui me plaît. Je ne suis pas comme toi, je ne compte pas y aller avec des pincettes et je compte bien détruire la personne dont je possède des informations compromettantes. Je m'engage à écrire uniquement des choses vraies, je veux bien te laisser la possibilité de reprendre mes articles, mais je veux avoir le dernier mot. » Je garde cet air sûr de moi parce que je le suis. Je sais ce que je veux, je sais ce que je peux lui proposer et je sais qu'on pourra collaborer et faire de belles choses. Je la regarde droit dans les yeux, je ne suis pas déstabilisé, loin de là. Je continue sur ma lancée. « Je veux donc un contrat clair, je peux écrire sur cette célébrité, mais je veux écrire sur d'autres. Je suis dans le milieu, je peux donc te trouver des informations que tu ne pourrais pas avoir avec ton statut de journaliste. Je suis prêt à faire exploser ce monde, mais pas à ta manière. » Je suis clair dans mes intentions, je ne veux pas lui mentir, c'est à prendre ou à laisser. Soit elle saute sur l'occasion, soit elle laisse passer et je me dirigerai vers un autre journal. J'enlève mes coudes de son bureau et je m'installe tranquillement sur la chaise, d'une manière très peu professionnelle. Je ne fais pas partie de ce monde, je ne suis pas vraiment un mannequin enjoué et je suis loin d'être un journaliste, pourtant je veux vraiment me lancer dans cette aventure. J'ajoute doucement. « Et la prochaine fois, je prendrai rendez-vous. » Si prochaine fois il y a, évidemment...

Je vois le jeune homme sourire quand je lui dit que j'écoute sa proposition. Un sourire satisfait qui m'énerve déjà. C'est pourquoi je ne peux m’empêcher de l’empêcher de parler pour lui dire de prendre rendez vous s'il y a une prochaine fois. « Ce que je veux ? Je veux écrire cet article, je veux pouvoir le poster de manière anonyme et je veux pouvoir écrire de la manière qui me plaît. Je ne suis pas comme toi, je ne compte pas y aller avec des pincettes et je compte bien détruire la personne dont je possède des informations compromettantes. Je m'engage à écrire uniquement des choses vraies, je veux bien te laisser la possibilité de reprendre mes articles, mais je veux avoir le dernier mot. » . Je suis totalement surprise. Détruire quelqu'un? Pas vraiment la réputation de la maison. Encore moins la mienne. Il exige beaucoup.  Je hausse les sourcils quand je l'entend dire qu'il veut avoir le dernier mot. Je n'ai pas accepté ce job pour ensuite laisser quelqu'un le faire à ma place, même pour un article. Je ne peux m’empêcher de laisser s'échapper un rire moqueur. " C'est ça que vous me proposez?" Il pense vraiment que je vais accepter ça? Je ne veux pas détruire pour de l'argent.  « Je veux donc un contrat clair, je peux écrire sur cette célébrité, mais je veux écrire sur d'autres. Je suis dans le milieu, je peux donc te trouver des informations que tu ne pourrais pas avoir avec ton statut de journaliste. Je suis prêt à faire exploser ce monde, mais pas à ta manière. » je suis surprise encore une fois, de son audace, du fait qu'il continue alors qu'il doit forcément lire sur mon visage que je ne suis pas d'accord.  Je l'entend dire que oui il prendra rendez vous, mais j'avoue que de suite, ce n'est pas le plus important. Exploser ce monde? Mais depuis quand je veux exploser ce monde!? La seule chose sur laquelle il a raison c'est qu'il à forcément plus d'information que moi. C'est certain. Mais là où il a tort c'est s'il croit que je vais accepter de détruire la vie de gens comme ça, si simplement, je veux plus que mon mot à dire! Je retourne m'asseoir dans le siège de mon bureau, me demandant s'il est vraiment sérieux, et si j'ai vraiment perdue mon temps avec lui. " Bien, je vais être complètement honnête avec vous Monsieur Strauss." Je le regarde dans les yeux, je ne souris plus du tout, c'est contre tous ces journalistes qui racontent des conneries que je me bat, mais pas en balançant des choses même vraie pour détruire ces gens. Je sais que c'est une condition en plus que je m'impose qui devient forcément très compliqué. Véridique, et non destructrice. Ou pas toujours en tout cas.  " Pour l'anonymat, ça n'est franchement pas un problème. C'est même bien, le public adore ça. De la manière qui vous plait? Bien chaque journaliste à son style. Mais Monsieur Strauss, le but premier du journalisme ça n'est pas détruire ce monde. " Je l'observe quelques secondes, quelque part son idée, est plus que bien, je ne dis pas le contraire, un journaliste anonyme qui crache sur tout le monde, ça plait, si c'est vrai, ça permettrait aussi de pouvoir avoir plus de lecteur que cette ordure de Perez Hilton.  Le problème est que je ne peux pas mettre en doute ma réputation, il en est hors de question, je ne peux pas mettre en doute mon intégrité, il ne peut pas être rattacher directement à la rubrique en elle même. Une idée me vient à l'esprit et je reprend " Comprenez bien, je suis forcément intéressée de travailler avec vous, votre place comme vous venez de le dire serait forcément bénéfique. Mais si votre but premier c'est de détruire chaque célébrités dans chacun de vos articles, ce n'est juste pas possible de vous mettre avec moi, ou mes collègues de ce bureau qui essaye de faire voir aux célébrités qu'elle peuvent nous faire confiance lors d'interviews ou autres rendrez vous c'est déjà assez dur comme ça. Cependant je peux vous proposez autre chose. Parce que votre idée est bonne, mais il faut la nuancer, du moins l'intégré à ce journal intelligemment." Je sais que l'idée de nuancer ne lui ira pas du tout, son ton , et sa détermination à chaque mot sorti de sa bouche me l'ont bien montré. Je sais que n'importe quel autre journal se ferai un plaisir de l'avoir, mais il est ici, dans mon bureau alors à moi de tirer une opportunité de cette entrevue. Et je sens qu'il n'y a pas qu'un joli visage, s'il en  est arrivé jusqu'à ce bureau c'est qu'il n'a pas une cervelle d’oiseau.  " Si vous êtes venu ici, c'est que travailler avec ce journal vous plairez, alors même si vous avez des conditions, et des idées, peut être pourriez vous m'écouter. A vous de voir. "